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Mes observations

Mon stage en responsabilité s’est déroulé dans une classe à double niveau (3e et 4e années). Dès les premiers jours d’école, j’ai observé attentivement les élèves et mon enseignante associée afin de prendre le « pouls » de mon environnement de travail. Dans un premier temps, j’ai plutôt porté attention aux comportements des élèves et dans un deuxième temps, je me suis davantage attardée sur les apprentissages des élèves. Ces différentes observations m’ont permis de constater deux faits. Tout d’abord, il y a un énorme écart dans la vitesse de travail des élèves. Effectivement, dans la classe, la vitesse de rendement diffère grandement d’un élève à l’autre. Quelques élèves font le travail demandé en peu de temps et réussissent très bien, et d’autres ont besoin de beaucoup plus de temps pour terminer leur travail et le réussir. Ces derniers n’ont pas de grandes difficultés d’apprentissage, mais il est plus ardu pour eux de bien s’organiser. Ainsi, ils perdent du temps avant de commencer ce qui est demandé et y rester concentrés. Par la suite, j’ai constaté avec mon enseignante associée que les élèves de la classe avaient énormément de difficulté à raisonner et à résoudre lors de situations problèmes complexes en mathématiques. La passation d’une évaluation diagnostique de petits problèmes mathématiques (raisonner) nous a permis de voir que les élèves cherchent constamment à trouver LA réponse plutôt que de comprendre le problème. Ce test diagnostique comportait différentes variables didactiques. Bref, nous avons remarqué que les élèves manquaient radicalement d’outils et qu’ils n’utilisaient pas leur pensée critique pour résoudre un problème mathématique.

La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre mon projet d’intervention

Considérant ce contexte, j’ai ciblé deux objectifs principaux, c’est-à-dire faire de la différenciation pédagogique et développer la capacité des élèves à résoudre des problèmes en utilisant leur pensée critique. La différenciation pédagogique permettra aux élèves de développer leur autonomie et de travailler à leur rythme d’apprentissage. Pour ma part, en tant que stagiaire, je n’ai plus eu besoin de constamment être à la recherche d’activités supplémentaires pour les plus rapides et j’ai pu aider ceux qui avaient plus de difficultés. À l’aide de ce projet, j’inspirais à ce que tous les élèves de la classe continuent à réaliser des apprentissages significatifs et ainsi, soient davantage motivés. Pour ce qui est de mon deuxième objectif, je voulais amener mes élèves à se questionner lorsqu’ils étaient devant une situation problème en mathématiques. Le but était ainsi d’entrainer les élèves à analyser les problèmes mathématiques en profondeur afin de cerner les éléments pertinents de la situation mathématique et de se questionner sur les processus mathématiques qui s’y rapportaient. Étant donné le fait que j’avais ciblé deux objectifs différents, j’ai dû créer un projet d’intervention qui rassemblait mes deux objectifs principaux.

Résumé du projet

Les élèves ont eu à résoudre une panoplie de problèmes, mais à leur pointure, c’est-à-dire que tous les élèves ont débuté sur la même planète. Pour changer de planète, ils devaient réussir au moins quatre problèmes. Lorsqu’ils changeaient de planète, le niveau de difficulté augmentait. Ainsi, les plus rapides ont eu des problèmes plus difficiles à effectuer. Bref, cela a permis à chaque enfant d’apprendre à son rythme et de les motiver (le contexte). Cette activité s’est bien intégrée à mon autre objectif qui était d’amener les élèves à analyser des problèmes mathématiques en profondeur afin de cerner les éléments pertinents d’une situation mathématique et de se questionner sur les processus mathématiques qui s’y rapportaient. Pour cet objectif, j’ai utilisé divers types de problèmes comme des problèmes incomplets ou farfelus (pertinence des données), des problèmes ouverts (plusieurs solutions possibles) et des problèmes complexes. De plus, les élèves ont dû créer eux-mêmes des problèmes mathématiques. Les échanges entre les élèves sur les différents problèmes ont été primordiaux dans ce contexte.

Les traces disponibles

Test diagnostique et grille d’analyse des difficultés des élèves ;

Évaluation Les lutins et grille d’analyse des difficultés des élèves ;

Photos d’élèves en action ;

Problèmes faits en grand groupe ;

Problèmes selon des niveaux de difficulté ;

Feuille de suivi de l’enseignante ;

Feuille de suivi des élèves (les planètes).

Mes observations à travers les traces collectées 

J’ai constaté que mon projet a permis de répondre aux différents rythmes d’apprentissage de la classe en y laissant moins de place à la perte de temps et ainsi, favoriser l’apprentissage de tous les élèves. Les élèves étaient aussi motivés par le contexte du projet (les planètes). Plusieurs m’ont mentionné qu’ils trouvaient stimulant de faire des mathématiques tout en ayant du plaisir. Ensuite, j’ai remarqué que les élèves analysaient davantage les problèmes mathématiques en cernant les éléments pertinents à utiliser pour être en mesure de résoudre le problème avant de s’engager dans la tâche. En effet, ils se faisaient d’abord une représentation mentale du problème pour le comprendre plutôt que de simplement utiliser toutes les données dans le problème. Les élèves se questionnaient donc davantage sur la pertinence des données du problème et de la question en elle-même.

Cohorte