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Jan 31 2018

Je considère que mes élèves étaient bien sages et qu’ils faisaient leur boulot d’élève de façon excellente! Par contre, plusieurs petits éléments peuvent déranger lors de la vie de classe : les élèves parlent constamment, surtout lorsque ce n’est pas le moment! Je désirais donc leur offrir des dispositifs leur permettant d’exposer leurs idées au bon moment pour qu’ils se sentent écoutés.

Dans ma classe, il y avait déjà le conseil de classe qui était instauré et que nous faisons toutes les deux semaines. De plus, tous les deux ou trois jours, nous faisions un quinze minutes de « retours » : les élèves pouvaient écrire des messages qu’ils voulaient transmettre à la classe (présentation d’un livre, objet perdu, règle à ne pas oublier, etc.). Sans oublier qu’il y avait toujours au moins deux ou trois présentations de livre dans les retours, ce qui prenait beaucoup de temps que nous pourrions avoir pour faire autre chose (lecture individuelle ou collective, correction d’un atelier, écriture, s’installer plus rapidement, etc.). Mon enseignante s’assurait aussi de faire un « Quoi de neuf? » au retour des fins de semaine de trois jours. Malgré ces éléments déjà en place, les élèves avaient encore besoin d’exprimer leurs idées.

Je voulais donc intégrer des dispositifs qui permettraient aux élèves de s’exprimer et de se sentir écoutés. L’école Freinet encourage d’ailleurs la communication sous toutes ses formes, alors je ne voulais pas empêcher les élèves de prendre la parole et de s’exprimer. Je souhaitais simplement leur montrer dans quels contextes ils pouvaient exprimer leurs idées et de quelles façons ils pouvaient le faire. L’objectif de mon projet était d’améliorer le climat de classe en permettant aux élèves de s’exprimer dans divers contextes et lors de moments propices.

 

J’ai intégré dans la classe des signets de critique littéraire. Les élèves pouvaient faire leurs critiques de livres là-dessus et les insérer dans les livres lus. Ainsi, je réduisais le temps d’écoute lors des retours d’au moins 70 %. Les élèves étaient donc plus disposés à écouter une leçon et à se placer au travail.

J’ai aussi mieux animé les retours pour qu’ils soient efficaces. J’ai montré aux élèves comment le faire, donc ils pouvaient prendre la responsabilité d’animation.

Je souhaitais intégrer une « boite à idées » pour que les élèves puissent y déposer des sujets de discussion, mais j’ai manqué de temps. Je me suis alors assurée que les conseils étaient placés toutes les deux semaines, pour permettre aux élèves d’exprimer leurs points de vue. Parfois, mon enseignante ne voulait pas les mettre, mais je tenais à garder les périodes de conseil pour permettre aux élèves de s’exprimer. Ainsi, ils avaient un moment pour le faire. Ils se sentaient écoutés et les projets qu’ils proposaient étaient stimulants pour eux. Je n’avais qu’à faire des liens avec le programme, et le tour était joué!

Les traces que j’ai récoltées sont principalement de l’observation. Je me suis rendu compte que j’économisais beaucoup de temps et que les élèves étaient davantage portés à prendre la parole aux bons moments. Ils étaient plus à l’écoute lorsque c’était le moment et cela facilitait les moments d’actions, puisqu’ils connaissaient mes attentes en m’ayant écouté attentivement avant.

Ces dispositifs m’ont permis de perdre moins de temps lors des discussions de groupes : les élèves pouvaient alors s’exprimer au bon moment, de façon orale ou écrite, en ayant conscience que leur message était écouté et compris.

Cohorte