Durant les trois derniers mois, j’ai effectué mon stage en responsabilisation dans une classe de deuxième année. Celle-ci comportait dix-sept élèves dont 9 filles et 8 garçons. Comme j’étais dans un milieu défavorisé, plusieurs cours étaient offerts après l’école afin d’offrir des activités parascolaires aux coûts moins élevés. Ainsi, j’ai remarqué que plusieurs de mes élèves avaient développé le goût du théâtre et des arts. J’ai donc pensé que mon projet pourrait utiliser cette force afin de travailler une difficulté que j’avais observée. Depuis le début de l’année, mon enseignante et moi avions remarqué que la moitié des élèves présentaient des difficultés en lecture assez importantes. Donc, avec mon projet, je voulais principalement travailler la fluidité en lecture et l’engagement dans une démarche à long terme.

Après avoir réfléchi un bon moment, j’ai voulu rendre le projet ludique et stimulant pour les enfants. Je voulais aussi quelque chose de rassembleur. C’est à ce moment que j’ai pensé à faire une chorale de Noël. Quelque temps après avoir trouvé l’idée, un enseignant a demandé si quelqu’un serait intéressé à faire la chorale dans sa pièce de théâtre de Noel. C’était donc l’occasion rêvée de travailler en équipe et de motiver mes élèves à dépasser leurs limites. J’ai donc choisi des chants de Noël que les enfants connaissaient peu ou pas du tout afin de pouvoir travailler avec eux les textes. En effet, ceux-ci sont souvent très riches à propos des sons simples et complexes, des mots difficiles, des rimes, etc. Nous avons donc pu travailler non seulement la fluidité, mais aussi d’autres aspects au niveau de la compréhension.

Durant plus d’un mois, nous avons lu, annotés, et compris les huit textes de chansons à apprendre pour le spectacle final. C’était un grand défi je dois l’avouer, mais les élèves ont été absolument incroyables. C’était d’ailleurs fantastique de voir l’engouement suscité par le projet. Chaque fois que j’annonçais à la classe que j’aillais leur présenter une nouvelle chanson, tous les élèves étaient enthousiastes et avaient hâte de commencer.

Ce que j’ai conservé comme traces de notre travail ce sont surtout de petites vidéos montrant les élèves en train de chanter. Au début, les enfants avaient plus de difficulté à prononcer les mots, mais à la fin, ils deviennent beaucoup plus à l’aise. De plus, j’ai gardé certaines traces écrites des comportements observés chez les élèves. Par exemple, quand nous faisions de la lecture perroquet, je remarquais que plusieurs élèves aidaient leur partenaire. J’ai aussi observé des élèves qui se posaient des questions, qui étaient curieux et qui cherchaient vraiment à devenir meilleurs.