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J’ai réalisé mon précédent stage au sein d’une classe de 3e année composée de 24 élèves. Lors des moments d’enseignement, je devais ramener régulièrement l’attention de 8 élèves - ce qui représentait le tiers des élèves de la classe - sur l’objet d’apprentissage. J’observais différents comportements chez ces élèves comme leur regard fixé ailleurs sur une longue période, le fait qu’ils jouaient avec leur matériel ou qu’ils étaient couchés par terre. Il s’agissait de manifestions de leur inattention parce que ces élèves cherchaient souvent à quelle activité le groupe était rendu, oubliaient des numéros ou ne savaient pas ce qu’ils devaient faire. 

Pour répondre à leur besoin, j’ai cherché à améliorer leur capacité d’attention en menant plusieurs petites interventions liées à leurs intérêts. Ces interventions se sont déroulées sur une période de trois semaines. J’ai d’abord lu l’album C’est mon cerveau ! d’Élise Gravel. Cette lecture m’a permis d’entamer une discussion sur la façon dont leur cerveau apprend. Je leur ai présenté l’attention comme un contact avec l’autre tel que présenté par Fouquet (2023). Lors de cette discussion, je leur ai présenté une affiche sur le cerveau et un modèle démontable d’un cerveau. Plusieurs livres sur le sujet ont aussi été mis à la disposition des élèves et j’ai effectué une lecture interactive de l’album Ma maison-tête de Vigg. Les élèves ont également écrit un texte qui présentait leurs principales distractions, ce qui m’a permis de dresser une liste de celles-ci sous la forme d’une affiche. J’ai aussi créé des pictogrammes d’attention, mobilisé la stratégie d’enseignement Coopération, les pauses actives et les moments de détente, et réalisé une activité avec des lampes frontales. Enfin, en collaboration avec la psychologue de l’école, les élèves ont vécu un atelier de visualisation de leur lieu calme et sécuritaire qu’ils ont illustré par la suite.

Au fil de la réalisation de mon PIC en classe, les comportements initialement observés ont diminué et certains ont presque disparu ou complètement disparu comme celui de se coucher par terre. Je rappelais aussi progressivement moins aux élèves ce qu’ils devaient faire et où nous étions rendus.

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