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Description

Mise en contexte: 

Effectuer mon dernier stage en Colombie-Britannique, dans un contexte francophone minoritaire, m’a fait réaliser l'importance de la culture francophone en général. J’ai décidé d’explorer différentes solutions qui pourraient aider à développer le sentiment d’appartenance des élèves envers cette culture qui est la nôtre. 

Bien que les solutions proposées ont été mises en application dans un contexte d’immersion française, elles pourraient aussi être appliquées dans nos écoles québécoises où le déracinement culturel s’impose insidieusement au profit des émissions américanisées et de la musique pop répétitive et acculturée.

2- Problématique

Lors de mon arrivée à Victoria, dans une école francophone, j’ai rapidement réalisé que l’objet de cet artéfact est un défi quotidien pour les enseignants.

En effet, la plupart des enfants, étant anglophones de naissance, ont été « forcés » par leurs parents à aller dans une école francophone et n’en comprennent pas toujours l’intérêt pour leur futur. (Il en va de même pour des enfants qui arrivent au Québec après être déménagés de l’extérieur.)

-Le français est considéré comme une barrière linguistique difficile à franchir.

-Les enfants francophones de souche s’adaptent au milieu anglophone, mais pas l’inverse.

-Les élèves ne sont pas attirés par les éléments culturels francophones, comme les livres, l’art ou la musique en général, parce que c’est plus difficile à comprendre pour eux.

-Le français est relié aux matières scolaires, pas au plaisir entre amis; ils parlent en anglais dès qu’ils le peuvent.

-Bref, les enfants manquent d’intérêt envers la culture francophone.

3. Question

Comment peut-on favoriser l’intérêt envers la culture francophone dans le milieu scolaire?

4- Pertinence de question(s) ou objectif(s)

•« L’école francophone en milieu minoritaire a pour défi essentiel de favoriser la construction langagière, identitaire et culturelle de ses élèves ainsi que de nourrir en eux un sens d’appartenance à la communauté minoritaire et un sens d’engagement dans son développement. » (Gauvin, 2011)

•Trois milieux de vie constituent, comme on le sait, les sources de socialisation langagière chez les enfants d’âge scolaire: le milieu familial, le milieu scolaire et le milieu socio-institutionnel (Landry et Rousselle, 2003). Cependant, dans les contextes de la francophonie minoritaire canadienne où le milieu socio-institutionnel est de faible vitalité ethnolinguistique, le foyer et l’école sont appelés à être les principaux lieux de socialisation dans la langue minoritaire (Landry et Allard, 1997).

5- Cadre théorique

•« Le concept d’intégration qui régit la plupart des rapports à l’autre dans nos sociétés nie les possibilités d’une transculturalité, aboutit à la production de la mêmeté et produit une faille profonde dans la logique de l’enrichissement par le contact des cultures. Ainsi, ce n’est plus d’intégration qu’il faut parler, mais de «l’harmonisation des différences et des opacités dans les sociétés» (Chamoiseau, 2005).

•« Les jeunes sont très fortement influencés par les valeurs véhiculées par la majorité anglophone. La plupart des activités faites en dehors de la salle de classe et du foyer sont vécues en langue anglaise, celle-ci étant associée à la langue des loisirs et de la détente. Il y a peu de services en français, peu de visibilité de la langue ». (Dubé, 2009)

•« En classe, les élèves s’engagent aisément dans ce qui leur est proposé, à partir du moment où ils perçoivent l’activité comme étant intéressante, signifiante ou utile... » (Gaudreau, 2017)

6- Interventions réalisées qui ont démontré de bons résultats

•Interventions intéressantes pour les enfants, pour capter leur attention (Gaudreau, 2017)

•Interventions visant à développer l’intérêt des enfants envers la culture francophone, plutôt que d’essayer de les forcer en intégrant cette culture aux contenus disciplinaires, par exemple. L’objectif est «d’harmoniser  les différences pour favoriser la transculuralité ». (Chamoiseau, 2005) 

•Découverte de la «chanson  du jour », une nouvelle chanson francophone par jour pendant le premier trimestre. Les enfants en redemandaient.

•Réaliser une « dégustation littéraire », un moment où les enfants peuvent découvrir une multitude d’œuvres d’auteurs francophones. L’idée est d’augmenter la visibilité de la culture francophone dans la vie des enfants avec des sujets qui les intéressent.

•Découverte d’une personnalité francophone par semaine, sous forme de baladodiffusion, un outil tendance et intéressant pour les enfants. (Sujets demandés par les enfants.)

•Lors d’un conseil de coopération, création d’un système d’émulation de groupe axé sur le renforcement positif, pour récompenser les efforts des enfants qui parlent français sur l’heure du dîner, dans la classe. Créé à la demande des élèves et ceux-ci choisissent les objectifs et les récompenses de groupes associées à l’atteinte de ces objectifs.

•Création de pancartes éducatives dans la classe, avec les élèves, pour apprendre aux enfants comment éviter certains anglicismes, tels que « ça regarde comme » qui devrait plutôt se dire « ça ressemble à ».

•Utilisation du renforcement positif pour encourager l’intérêt envers la culture francophone. Utilisation de l’effet de réverbération (Desgagné, 2005).

Document
Cohorte