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jan 18 2020

Contexte

Mon stage se déroulait à l’école de l’Harmonie, le pavillon St-Édouard, dans une classe de 4e année, concentration musique, constituée de 26 élèves : 11 garçons et 15 filles. Créatifs et imaginatifs sont des caractéristiques qui définissent ces élèves ; ce sont des artistes. Côté académique, ils sont principalement au-dessus de la moyenne. Cela représente effectivement une des exigences de leur programme. En ce sens, le temps est une contrainte dans ma réalité de stagiaire, puisque j’ai les élèves seulement le tiers du temps. La classe partage aussi un intérêt et une curiosité pour la technologie. La classe possédait d’ailleurs plusieurs tablettes électroniques, de même que des ChromeBook.  En ce qui a trait à leurs « besoins », l’écriture, telles l’orthographe et la pertinence des idées, est un défi, de même que les mathématiques où l’apprentissage est plus inégal. 

Orientation de mon PIC

L’orientation de mon PIC était de créer une communauté d’apprenant, par le biais de leur créativité, qui pourrait partager leurs apprentissages afin de valoriser tout un chacun. Le français et les mathématiques étaient les deux principaux domaines d’apprentissages impliqués. Une seconde intention était aussi de favoriser la différenciation pédagogique auprès des élèves afin que ceux-ci demeurent motivés dans leurs apprentissages, notamment en offrant aux élèves tant un enseignement personnalisé qu’adapté à leurs besoins. Tout cela, par l’entremise des TIC. 

Mon projet et les interventions menées

J’ai créé un espace de travail interactif (Google Drive) pour pallier les besoins et les spécificités de mes élèves. C’est avec l’adresse courriel de la commission scolaire que chaque élève a pu créer son compte Google Drive.  Cette étape a nécessité beaucoup de modelage ainsi que de l’enseignement explicite du mode de fonctionnement de la plate-forme.

Par ailleurs, le compte Google Drive était composé de trois dossiers : « Élève (le nom de l’élève) », « À voir » et « À modifier ». Le premier, seuls l’enseignant et l’élève y avaient accès. L’élève avait donc, par exemple l’opportunité d’écrire des histoires de son choix et plus personnelles. Il pouvait aussi y avoir des exercices de consolidation si besoin était. Une élève qui avait besoin d’un ordinateur portable pour les examens a aussi utilisé le dossier lors de ses passations. Le second, tous les élèves pouvaient consulter la documentation sans toutefois le modifier. J’y ai donc téléversé des productions d’élèves, tels des enregistrements vocaux d’histoires d’Halloween lues par les élèves ou des productions écrites. Des mémoires collectives en mathématique se trouvaient aussi dans le dossier. Il y avait aussi des capsules informatives concernant le fonctionnement du compte Drive dans l’éventualité où les parents questionneraient leur enfant, mais que celui-ci ne serait pas en mesure de répondre. Enfin, des photos de sorties scolaires ou autres moments passés étaient déposées. Le dernier, tous les élèves et moi-même pouvions modifier les documents. Des exercices supplémentaires à propos de concepts spécifiques étaient notamment déposés. Concernant le travail collaboratif, il y a eu la réalisation en dyade d’histoires d’hiver faite vers le mois de décembre, de même que la création d’une banque de situations problèmes en mathématique. Un dossier, « Lyne et Éléonore » était aussi présent dans le Drive. Celui n’était toutefois pas visible par les élèves, puisqu’il permettait à mon enseignante associée et moi-même d’y déposer ou de réaliser des documents confidentiels à propos des élèves. Par exemple, en lien avec les rencontres de parents ou des plans d’action pour des élèves problématiques. 

En somme, la plate-forme sollicitait donc les forces et les défis de tout le monde ; un élément motivant et stimulant. Autrement dit, elle offrait un accompagnement supplémentaire et spécifique en plus de former une communauté d’apprenant uni visant un même objectif : l’apprentissage et le développement personnel de tout un chacun. Il est à noter qu’à chaque intégration de nouvelles tâches ou situations d’apprentissage sur le Drive, un enseignement explicite était nécessaire. J’ai aussi créé des groupes d’experts en technologie afin de surmonter les difficultés d’utilisation. 

Résultat

La contrainte de temps fut bel et bien un obstacle à mon projet dans le sens où je n’ai pas pu exploiter au plein potentiel mon projet. J’aurais effectivement aimé offrir davantage par exemple de capsules concernant des concepts mathématiques ou faire plus de projets collaboratifs. Les résultats ont toutefois été très bénéfiques pour les élèves. Ils ont effectivement augmenté au niveau de leur autonomie, notamment lors des routines, puisque je leur permettais de travailler sur leur compte. Les élèves ont aussi démontré une grande motivation et un comportement quasi irréprochable lors des périodes de travail de collaboration. J’ai été aussi fière de la réaction des parents relativement à ce projet. Plusieurs m’ont partagé leur satisfaction, considérant que cette plate-forme permettait de montrer des traces du cheminement de leur enfant. Bien que le projet ciblât les élèves de 4e année, j’ai pu aussi réaliser le projet en 6e année concentration musique alors que nous enseignions l’univers social et les sciences. Les élèves ont effectivement partagé des vidéos de manœuvres en robotique et ont créé un document de révision collectif en univers social. 

Voici, en pièces-jointes, des dossiers d'élèves et des réalisations d'activités par les élèves. Cependant, par souci de confidentialité, les photos ont été rognées afin de masquer les informations personnelles. 

Cohorte