Mon PIC s’est déroulé dans une classe de deuxième année du primaire. Il avait pour but de répondre au défi suivant : les transitions entre les activités. En effet, les transitions étaient souvent trop longues et bruyantes, ce qui perturbait le bon déroulement des différentes activités. Mon objectif était donc de rendre ces transitions plus efficaces et d’installer des routines claires et fonctionnelles pour améliorer le climat de classe.
Pour atteindre cet objectif, j’ai mis en place différentes étapes d’intervention structurées.
Tout d’abord, j’ai introduit le sujet avec un album jeunesse. Cet album abordait le sujet des consignes. Pourquoi les adultes donnent des consignes aux enfants. À la suite de la lecture de cet album, j’ai construit avec les élèves un tableau d’ancrage qui définissait les comportements adéquats observables durant une transition. J’ai ensuite accroché ce tableau dans la classe pour que les élèves puissent avoir un support visuel de mes attentes.
Ensuite, j’ai utilisé le modelage pour montrer explicitement ce que j’attendais des élèves. À l’aide du tableau d’ancrage, j’ai démontré les comportements souhaités de façon concrète.
Pour poursuivre, j’ai utilisé la stratégie de la pratique guidée.
En effet, j’ai inscrit les étapes des transitions au tableau afin que les élèves sachent exactement ce qu’ils devaient faire. Avant chaque transition, je m’assurais de les préparer en leur rappelant les comportements attendus : « C’est une transition. Je m’attends à ce que vous fassiez ceci, cela… » Cette approche répétitive les aidait à intégrer les consignes et à développer une routine cohérente.
Pour finir, j’ai utilisé la pratique autonome. Pour ce faire, une fois les attentes bien établies, j’ai demandé aux élèves d’appliquer les comportements de façon autonome. Mon rôle consistait alors à observer leur progression et à leur fournir des rétroactions constructives.
Pour encourager l’engagement et mesurer les progrès des élèves, j’ai utilisé un tableau de rétroaction basé sur un code couleur (vert, jaune, rouge). Après chaque transition, les élèves évaluaient leur transition en expliquant pourquoi ils attribuaient telle ou telle couleur. Ce processus d’autoévaluation a permis de renforcer leur implication et leur sens des responsabilités.
De plus, pour stimuler leur motivation, j’ai introduit un système d’émulation pendant les phases de pratique guidée et autonome, ce qui a permis de valoriser leurs efforts et de maintenir leur engagement.
Les résultats de cette intervention ont été globalement positifs. J’ai observé une amélioration dans la rapidité et le calme des transitions, ainsi qu’une meilleure compréhension des attentes de la part des élèves. Cependant, les résultats ont été légèrement en dessous de mes attentes initiales. En effet, je crois que la durée de la pratique autonome a été insuffisante pour permettre aux élèves de consolider pleinement leurs apprentissages. Le manque de temps a donc limité les impacts à long terme de l’intervention.
Malgré tout, j’ai constaté des progrès encourageants et une réelle volonté des élèves de s’impliquer dans le processus.