Mes observations

Dès mes premières journées de stage, j’ai réalisé que les enfants venaient d’un milieu très favorisé.  Pour apprendre à nous connaître, nous avons discuté de ce que nous avons fait durant l’été. La plupart des élèves m’ont raconté un voyage qu’ils ont réalisé en famille. À la fin de la semaine, durant la période de jeux libres, j’ai entendu parler un enfant. Il a dit : «Chez moi, c’est une maison de pauvres. On n’a même pas un garage ». À ce moment, j’ai su que nous allions devoir travailler les deux valeurs suivantes : la reconnaissance et l’ouverture d’esprit. 

La réflexion qui a conduit à mettre en oeuvre mon projet d'intervention

Lorsque j’ai réalisé que les élèves ne se rendaient pas compte de leur chance d’être nés dans un milieu socioéconomique favorisé, j’ai décidé de monter un projet concret pour que les enfants réalisent que, près d’eux, la vie peut être différente. Mon projet d’intervention en contexte (PIC) devait donc porter sur l’ouverture sur les autres en insistant sur la compréhension du concept de la pauvreté.

Pour attirer leur attention, j’ai demandé à une enseignante d’une école en milieu défavorisé de nous écrire. Elle a expliqué comment son école fonctionnait. Afin de prendre conscience des différences entre nos milieux, les élèves et moi avons fait une période de philosophie pour enfants. Déjà, à ce moment, certains jeunes étaient sous le choc.

Après une autre période de philosophie, je savais qu’il fallait faire de ces réflexions un projet où les élèves étaient directement impliqués. Nous sommes donc venus en aide à des familles dans le besoin qui habitent Québec. Nous avons récolté des denrées afin que ces gens aient un meilleur temps des fêtes.

Les traces disponibles

• Questionnaires quant aux connaissances de la pauvreté à Québec remplis par les élèves (avant le projet et après) ;
• Lettre d’une enseignante en milieu défavorisé ;
• Extrait du Téléjournal sur une famille immigrante au Québec ;
• Photos des questions générées par les deux périodes de philosophie pour enfants ;
• Photos des élèves en communauté de recherche ;
• Présentation PowerPoint sur la fête de Noël et ses valeurs (ECR) ;
• Évaluation sur Noël (ECR) ;
• Lettres envoyées aux parents (écrites par les élèves) pour nous aider dans la collecte de denrées ;
• Lettre envoyée aux familles qui ont reçu les denrées.

Mes observations à travers les traces collectées

Au début du projet, j’ai su, grâce au questionnaire sur la pauvreté, que les élèves ne réalisaient pas la chance qu’ils avaient de vivre dans leur milieu. Par exemple, les élèves pensaient que tous les enfants de leur âge, à Québec, déjeunaient. Si ce n’était pas le cas, c’était parce qu’ils n’avaient pas faim. Ces jeunes de ma classe de stage pensaient également que la plupart des autres enfants de leur âge faisaient des activités parascolaires. Dans le cas inverse, c’était parce qu’ils n’avaient pas le temps ou encore parce qu’ils n’avaient pas le goût.

À la fin du projet, en distribuant le même questionnaire, j’ai récolté des données montrant que les élèves comprenaient que certaines familles n’avaient pas beaucoup d’argent. Ils ont compris que cela avait des répercussions dans le train de vie des enfants.