J’ai effectué mon stage dans une classe multi niveau de 3e cycle. J’avais donc 14 élèves de 5e année et 10 élèves de 6e année. L’écriture est très valorisée dans leur classe et les élèves écrivent chaque jour. Dès le début du mois de septembre, en corrigeant leurs textes, je me suis aperçue d’une problématique généralisée autant chez les élèves les plus forts que chez les plus faibles. Il s’agit de la notion des homophones. Les homophones suivants étaient ceux dans lesquels j’ai noté le plus grand nombre d’erreurs en général chez mes élèves : ça/sa, ou/où, c’est/ces/s’est/ses, mais/mes/m’est, ce/se et a/à. Malgré mes nombreuses interventions en individuel et en sous-groupe auprès de mes élèves, aucune amélioration n’a été constatée.

Étant donné que mes interventions ne donnaient pas les résultats escomptés, j’ai décidé de bâtir mon PIC sur cette problématique avec les encouragements de mon enseignante associée. Elle m’a mentionné le fait que la compréhension des homophones est une notion difficile pour les élèves chaque année et qu’elle manque souvent de temps pour exploiter ce thème.

Afin de rendre l’étude de cette notion motivante, j’ai décidé d’impliquer mes élèves dans la réalisation de capsules explicatives des différents homophones. Ils ont donc été séparés en six équipes qui devaient expliquer un type d’homophones en y intégrant un truc pour les différencier ainsi que l’explication grammaticale de chacun.

La première étape du projet a été de remplir un cahier de recherche sur leur type d’homophones. Les élèves devaient trouver la classe de mots de chaque homophone et trouver un truc pour les différencier. Lors de la deuxième étape, ils devaient élaborer un scénario dans lequel ils transmettraient les informations trouvées. J’ai donc filmé les élèves qui jouaient leur scénario lorsqu’ils étaient prêts. Finalement, la dernière étape était d’écouter les capsules et de remplir leur « Cahier d’homophones ». Dans ce cahier, ils notaient les informations des homophones qu’ils n’ont pas travaillés et ensuite ils s’exercent avec quelques phrases à travailler.

J’ai tout de suite observé une nette amélioration lors de l’exercisation. Il est certain que la notion était fraiche dans leur mémoire, mais il est certain que dans leurs futurs textes, les élèves vont remarquer les homophones qu’ils emploient et se poser davantage de questions qu’avant.