Contexte

Mon projet PIC a été réalisé dans une classe du préscolaire. En fait, j’ai eu le plaisir d’effectuer mon stage final à l’école Prés-Verts, au pavillon St-Bernard. Il s'agit d'une école qui appartient à la Commission scolaire de la Capitale. Il s'agit d'une école assez favorisée. Dans cette classe, il y a seulement 16 élèves dont 9 filles et 7 garçons. J’ai aussi eu le plaisir d’avoir un élève TSA, ce qui m’a amené à adapter mes interventions, élément dont je parlerai dans la section suivante. 

Interventions menées

Lors de mes observations, j’ai constaté que plusieurs élèves avaient des lacunes quant à la motricité globale. En fait, je remarquais souvent cette difficulté lors de la période des activités bougeottes (1 fois par jour). Par exemple, plusieurs élèves avaient de la difficulté à sauter, à tenir en équilibre, à ramper, à descendre les escaliers en alternance, etc. Aussi, suite à mes observations, j'ai constaté que le groupe était assez actif. En fait, les enfants aimaient beaucoup bouger. J’ai donc décidé d’orienter mon PIC vers la motricité globale puisqu’il s’agit d’une compétence importante à développer au préscolaire (compétence 1) et parce que cela permettait aux enfants d'aller dépenser leur énergie au moins 1 fois par semaine. Pour ce faire, j’ai décidé de faire mes activités au gymnase de l’école. En choisissant cet endroit, les enfants pouvaient bouger plus librement que dans la classe et ainsi, je pouvais leur faire découvrir du nouveau matériel.

Tout d’abord, mes interventions se déclinent en 4 activités différentes qui touchent la motricité globale. Ces activités ont été faites sur une période de plusieurs mois à raison d'une activité au 2-3 semaines environ. Premièrement, comme première activité, j'ai créé un parcours sur le thème de l'Halloween où les enfants devaient se déplacer de différentes façons tout au long du parcours de motricité. Par exemple, il y avait une station où les enfants devaient ramper dans la mare aux serpents pour les éviter. Ensuite, les enfants devaient faire des sauts dans les potions magiques pour ramasser les ingrédients afin de fabriquer la potion. Comme deuxième activité, j'ai décidé d'inclure la collaboration dans mon projet afin d'observer cet élément. Les élèves devaient placer les rouleaux de couleur au bon endroit (associer le rouleau au bon carton : le carton avait la même couleur que le rouleau). J'ai divisé le groupe en deux équipes en prenant le temps de séparer les élèves plus en difficultés afin de les « jumeler » ensemble. Il s'agit, en d'autres mots, d'une course entre les enfants. Pour le troisième parcours, j'ai décidé de faire un parcours où les enfants avaient les yeux bandés afin de travailler un des 5 sens (thème du mois). Durant cette activité, j'ai pu observer la communication entre les enfants. Ce parcours développait moins la motricité globale, mais les enfants devaient tout de même marcher et passer par-dessus des obstacles. Enfin, pour ce qui est du dernier parcours, les enfants ont dû voyager dans l'espace en se transformant en astronaute. Durant ce parcours, les enfants devaient ramper, soulever différents poids, marcher à quatre pattes, etc. Le but était de rendre l’activité ludique pour que les enfants perçoivent ces activités comme une période de jeu.

Enfin, comme mentionné dans le contexte, j’avais un élève autiste dans ma classe. J’ai dû adapter mes interventions à chaque activité. Parfois, il avait envie de les faire, mais parfois, il refusait parce que cela lui demandait beaucoup d’effort. Ainsi, pour l’aider, j’avais l’aide de la TES (elle faisait les parcours avec lui ou bien elle lui expliquait avant afin de diminuer son anxiété) ou sinon, je faisais le parcours une fois pour lui et par la suite, nous le faisions ensemble. Ainsi, mon projet PIC m’a permis de me rendre compte que la différenciation est un élément important à considérer lors des activités.

Résultats

Suite à mon projet PIC, j’ai pu remarquer quelques améliorations chez les élèves. En fait, lors de mes activités, je ciblais quelques élèves à observer. En fait, j’observais les élèves qui étaient davantage en difficulté quant à la motricité globale. Pour m’aider à mieux observer, je filmais les élèves et/ou je prenais des photos. De plus, j’amenais avec moi un cahier de notes où je notais mes observations sur les élèves ciblés. J’ai pu remarquer une grande amélioration chez les élèves pour qui la motricité globale était difficile. En fait, au début du PIC, certains élèves ne faisaient plus le parcours après 2 fois. Vers la fin du projet, j’ai remarqué que les élèves faisaient le parcours autant de fois que possible. Parfois, les élèves me demandaient de rester plus longtemps, car ils avaient du plaisir à faire les activités. D’ailleurs, le niveau de difficulté augmentait parfois selon les parcours (je répétais certaines stations pour voir la progression) et je pouvais voir que les enfants étaient meilleurs et qu’ils arrivaient à faire les stations avec beaucoup plus de facilité qu’au début. Bref, ce projet m’a permis d’évaluer la compétence 1 au préscolaire et cela a permis aux élèves de s’améliorer et de constater ces améliorations à travers les parcours au gymnase.