Écrire pour le plaisir!

« J’écris des livres que j’aimerais lire. » Jacques Attali

Contexte

Cycle : 3e cycle (5e année)

16 élèves

Origine : 8 élèves d’ethnies différentes

Milieu : Défavorisé

2 élèves TC et 3 élèves TDA ou TDAH

Observations

Mes observations m’ont permis de constater que les élèves n’arrivaient pas à relier les notions de grammaire dans les situations d’écriture. En effet, lors des situations d’écriture, les élèves ont de grandes difficultés à appliquer adéquatement les notions de grammaire vues en français (ex. : syntaxe, ponctuation, orthographe d’usage et accords grammaticaux, etc.) De plus, je me suis aperçue que leur vocabulaire est peu riche. Toutefois, les élèves ont un fort intérêt pour la lecture. La littérature occupe une grande place dans la vie des élèves, ils sont intéressés par celle-ci et adorent les livres. Néanmoins, cet intérêt et cette motivation ne se reflètent pas en écriture. En plus de cela, les activités d’écriture ne sont pas assez nombreuses et ne laissent pas place à la créativité des élèves. Par conséquent, les élèves sont peu motivés et le processus d’écriture leur semble long.

Le projet d’intervention en contexte

Comme les élèves ont un fort intérêt pour la lecture et que la technologie occupe une grande place dans leur vie quotidienne, j’ai donc décidé de développer le goût de l’écriture à travers une séquence d’enseignement exploitant les TIC. Les élèves ont été invités à la création d’un récit en s’inspirant d’œuvres de différents artistes à travers le monde. Ils ont tapé à l’ordinateur leur récit à l’aide du site internet Storybird. Ce site consiste à écrire des histoires ou poèmes en s’inspirant de belles œuvres d’art d’artistes. Ainsi, il a donc été important de travailler le schéma du récit plus tôt dans l’année que ce que le manuel proposait. En plus de stimuler l’imagination et la créativité des élèves, le projet a favorisé l’intégration des notions de grammaire de manière plus concrète et stimulante puisqu’ils ont eu la chance de les utiliser adéquatement dans la rédaction de leur récit sans même avoir eu l’impression qu’ils étaient en train d’apprendre. Les apprenants seront libres dans le choix de leur sujet d’écriture. Par ailleurs, ce projet m’a amené, moi en tant que stagiaire, à exploiter davantage les TIC dans mon enseignement et à mon enseignante associée la chance de varier ses situations d’écriture.

Échéancier

8 périodes étendues sur 5 semaines.

Les grandes lignes du projet

1re période : Présentation du schéma narratif en cinq temps

Lors de la première période, j’ai commencé avec la lecture de l’album, La vérité sur l’affaire des trois petits cochons. À l’aide de l’album, j’ai présenté le récit à 5 temps en questionnant les élèves sur ces différents temps. Par la suite, les élèves ont eu à identifier, en équipe, les cinq temps du récit à l’aide d’un court récit qu’ils avaient à lire.

2e période : Présentation du projet et du site aux élèves

J’ai fait une présentation sommaire du site internet Storybird afin qu’ils prennent connaissance du site et de l’outil qu’ils utiliseront pour la rédaction de leur récit. Ensuite, j’ai remis aux élèves une feuille qui contenait leur compte d’utilisateur et leur mot de passe. Par la suite, les élèves ont dû chercher parmi les différentes œuvres du site internet, cinq qu’ils utiliseront pour l’écriture de leur récit à cinq temps (une illustration pour chaque temps). Le reste de la période a été consacrée à la recherche des cinq illustrations.

3e période : Composition de la situation initiale

Les dix premières minutes de la période m’ont permis de faire un rappel sur la définition d’une situation initiale et de ses composantes. Ensuite, j’ai pris cinq minutes pour revenir sur les terminaisons des verbes conjugués à l’imparfait et sur le principe des synonymes dans un texte. Par la suite, les élèves ont été invités à écrire leur situation initiale en s’inspirant de l’illustration choisie pour représenter celle-ci. Le défi de la période était de composer la situation initiale en conjuguant les verbes employés à l’imparfait et utiliser des synonymes dans la description des personnages.

*Pour permettre l’intégration des notions de grammaire dans ce projet, les élèves ont eu un défi à faire pour chaque partie du récit afin d’enrichir leur texte.

* Durant chaque période, les élèves ont eu à rédiger et à faire la correction de leur texte. Ils avaient droit à toutes autres ressources que leur ordinateur (ex : dictionnaires, Bescherelle, etc.).

4e période : Composition de l’élément déclencheur

Durant les dix premières minutes, j’ai fait un rappel sur ce qu’est un élément déclencheur et ce que l’on retrouve dans cette partie de l’histoire. Ensuite, j’ai pris cinq autres minutes pour présenter aux élèves les marqueurs de relation et à quoi ils servent. Par le fait même, le défi de la période était d’ajouter des marqueurs de relation à travers leur texte.

5e période : Composition des péripéties (1 à 2 péripéties)

J’ai fait un rappel sur la composition des péripéties dans une histoire. Par la suite, je suis revenue sur une notion vue précédemment, celle des pronoms. Le défi de cette période était d’insérer des pronoms dans leur texte pour éviter la répétition.

6e période : Composition du dénouement

Un rappel sur ce qu’est un dénouement a été fait aux élèves. Je suis, ensuite, revenue sur la notion d’accords des adjectifs et de leur présence dans une phrase. Le défi de la période était d’employer différents adjectifs en faisant attention aux accords.

7e période : Composition de la situation finale

D’abord, un rappel sur ce qu’est une situation finale a été fait. Ensuite, j'ai fait un retour sur les terminaisons des différents verbes conjugués au futur simple. Le défi de la période était donc de composer leur situation finale en employant le futur simple comme temps.

8e période : Présentation des histoires aux élèves de première année

Malheureusement, cette partie de mon projet n’a pas été réalisée puisque plusieurs élèves n’avaient pas encore terminé leur histoire.

Obstacles rencontrés

Le projet a demandé plus de temps que je l’aurais cru. En effet, après les trois premières périodes, je me suis rendu compte que le projet prendrait plus que huit périodes. D’abord, l’accès aux seize ordinateurs au même moment était assez difficile puisqu’il fallait partager avec tous les autres élèves de l’école. J’ai donc permis aux élèves de continuer de taper à la maison, mais encore là ce n’était pas tous les élèves qui avaient un ordinateur à la maison. Ensuite, je me suis également rendu compte que les élèves n’étaient pas si habiles et à l’aise avec l’utilisation d’un clavier, ce qui causait plus de retard dans la réalisation du projet. Par la suite, les élèves semblaient avoir plus de difficultés à s’autocorriger directement à l’ordinateur. En somme, l’ampleur de ce projet demandait plus de temps que je n’ai pu accorder puisqu’il fallait en même temps que je continue d’enseigner les autres matières…