Les problèmes observés sur le contexte de la classe 

Lors de mes enseignements et de mes périodes d’observation, j’ai constaté que mes élèves aimaient apprendre de nouvelles choses, qu’ils se questionnaient beaucoup et que leur curiosité les stimulait à être attentifs en classe.

J’ai d’ailleurs remarqué que les apprenants de mon groupe-classe s’interrogeaient principalement sur le monde qui les entoure. J’ai, par exemple, pu constater que l’une de mes élèves se questionnait quant au système solaire (Quelle est la planète la plus grosse?) et que mon groupe était étonné par le monde vivant (lors de l’une de mes journées de prise en charge, nous avons découvert une mouche et une araignée dans la classe, deux bestioles que nous avons pu observer rapidement).

De plus, les enfants de ma classe étaient des élèves très actifs qui semblaient devoir être mis en action rapidement et avoir un grand besoin de manipuler afin d’être gardés intéressé et concentré sur la tâche à réaliser.

Enfin, puisque mes élèves n’avaient pas eu d’occasions fréquentes de travailler en équipe lors des activités d’enseignement-apprentissage que nous faisions dans la classe, je souhaitais pouvoir inclure cette dimension à mon projet d’intégration.

C’est donc en prenant en considération la grande curiosité des apprenants avec lesquels j’évoluais, leur intérêt pour les sciences, leur besoin d’apprendre à travailler en équipe ainsi que leur désir d’être actifs que j’ai choisi d’élaborer mon projet d’intervention en contexte autour des expérimentations scientifiques.

Ma réflexion pour la mise en œuvre de mon projet d’intervention

En choisissant ce projet d’intervention, je pouvais prévoir que je serais capable de répondre à plusieurs besoins qu’avaient les élèves de mon groupe en plus de développer différentes compétences du préscolaire.

            D’abord, j’ai pu être en mesure de répondre à la soif d’apprendre de nouvelles choses sur le sujet des sciences qu’avaient mes élèves. Le besoin de manipuler des éléments et des outils permettait également de rendre les élèves actifs dans le processus d’apprentissage. D’ailleurs, les capacités des enfants à travailler en équipe étaient mises de l’avant puisque les expériences s’effectuaient en dyade.

            La principale compétence développée durant mon PIC a été « Construire sa compréhension du monde », car les élèves ont été conduits à démontrer de l’intérêt pour la science, à exercer leur pensée (manipuler, observer, questionner et explorer) dans les différents contextes qui étaient introduits par les expériences et à organiser l’information avant et après les différentes expérimentations que nous réalisions. De plus, la compétence « Interagir de façon harmonieuse avec les autres » était également démontrée par les apprenants dans mon projet. Effectivement, puisqu’ils étaient amenés à travailler en dyade, ils ont pu s’exercer à participer à la vie du groupe en étant à l’écoute de leur camarade, mais aussi en tentant d’exprimer leurs idées. De surcroit, les élèves ont dû partager leur matériel, leurs idées et leurs stratégies afin que les expériences puissent fonctionner. Ils ont donc dû collaborer afin de réaliser les activités qui leur étaient présentées. Bien entendu, si certains conflits étaient ressentis lors des activités, les enfants ont dû tenter de discuter afin de trouver des solutions à leurs différends pour que le tout puisse se dérouler dans le respect mutuel. Enfin, la compétence « Agir avec efficacité dans différents contextes sur le plan sensoriel et moteur » faisait également partie prenante de mon projet d’intégration en contexte puisque je souhaitais que les élèves puissent manipuler et explorer afin d’atteindre mes objectifs d’apprentissage en sciences. Les apprenants devaient donc expérimenter des actions de motricité fine (surtout) et de motricité globale dans un nouveau contexte. Pour se faire, ils devaient adapter leurs actions et leurs mouvements à la tâche en manipulant de nouveaux outils. (PFÉQ, 2006, p. 51 à 68)

            Bien évidemment, les autres compétences du préscolaire étaient aussi mises de l’avant durant mon projet, mais ce ne sont pas celles qui étaient évaluées. Ainsi, durant le projet, les enfants pouvaient « Affirmer leur personnalité » en réalisant leurs expériences de manière autonome et en développant leur confiance personnelle par le biais de l’échange d’idées. La compétence relative à la communication pouvait également être développée puisque les élèves étaient amenés à interagir entre eux (produire et comprendre des messages). Enfin, les enfants menaient à terme une activité puisqu’ils devaient s’engager dans la démarche scientifique, discuter des résultats obtenus et persévérer dans l’accomplissement des diverses expérimentations. (PFÉQ, 2006, p. 51 à 68)

Les traces et les résultats du projet

En guise de traces, j’ai pu récolter les différents travaux que mes élèves ont réalisés en équipe. Souvent, ces travaux constituaient les feuilles de consignation des expériences scientifiques que nous réalisions dans la classe. Par ailleurs, j’ai pris différentes photos des élèves qui illustrent bien les diverses étapes des expérimentations vécues dans la classe (hypothèse, réalisation, résultat, etc.). La réalisation d’un coin de jeu symbolique sur l’Espace dans le local de classe représente aussi une trace significative de mon projet.

Ainsi, à la suite de mon projet, j’ai pu remarquer que les enfants étaient mieux habilités à travailler en équipe de deux, car ils ont pu, peu à peu, développer des attitudes favorisant le travail d’équipe en réalisant les expériences. J’ai aussi constaté que les élèves se questionnaient de plus en plus au sujet des différents thèmes que nous exploitions dans la classe et qu’ils étaient bons pour faire différents liens entre ce que nous avions vu et ce que nous faisions. Dans le coin de jeu symbolique, j’ai pu constater que les enfants utilisaient davantage le vocabulaire scientifique pour s’exprimer.