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1. Problématique

Ma classe présentait une grande hétérogénéité en termes de niveau d'apprentissage et de rythme. Certains élèves étaient très rapides et en avance, tandis que d'autres rencontraient des difficultés importantes. Cette disparité entraînait des frustrations chez les élèves plus avancés, une baisse de motivation et un manque de stimulation pour eux. En parallèle, les élèves en difficulté nécessitaient un soutien accru. La gestion de cette différence de niveaux constituait l'un des plus grands défis de ma classe de stage. Je cherchais donc à trouver des stratégies pour mieux accompagner les élèves. De plus, le travail d'équipe était difficile pour certains élèves, ce qui m’a amenée à envisager le projet PIC comme une manière de renforcer la collaboration au sein de la classe.

2. Objectif du PIC

"Il faut faire quelque chose pour améliorer la gestion des écarts de rythme et de niveau de réussite entre les élèves, en trouvant des stratégies pour stimuler davantage les élèves avancés tout en offrant un soutien adapté à ceux en difficulté."

3. Ce qui a été mis en place

Un projet de travail coopératif a été instauré, inspiré par la théorie de l’apprentissage coopératif. Les élèves ont travaillé en dyades, où les rôles de tuteur et tutoré étaient attribués pour chaque activité. Les tuteurs aidaient les élèves ayant des difficultés en leur offrant des rétroactions immédiates et des explications. La modélisation des comportements attendus pour un travail d'équipe efficace (écoute active, communication, respect) a été réalisée. Les élèves ont ainsi été amenés à travailler ensemble sur des tâches variées, telles que des exercices en mathématiques et des activités d'écriture.

J'ai observé les traces écrites des élèves et me suis déplacée dans la classe pour observer les équipes en action. J’ai pris note des comportements observables et me suis concentrée sur l'objectif principal : "Est-ce que le travail en dyade est bénéfique tant pour les élèves en difficulté que pour ceux qui ont plus de facilité ?" Une attention particulière a été portée à la gestion des équipes, en veillant à ce que les écarts de niveau ne soient pas trop grands et à maintenir une certaine stabilité des groupes afin de favoriser un environnement de confiance. Des rétroactions ont été données en cours de route pour guider les élèves et améliorer leur efficacité dans le travail d'équipe.

4. Traces

Au cours de la mise en place du projet, j'ai réalisé que les élèves n'étaient pas nécessairement prêts à travailler en équipe de manière régulière. En effet, les habiletés sociales étaient encore un défi dans la classe, malgré la modélisation des comportements attendus en équipe. Les traces récoltées, en termes de notes des élèves et de leur compréhension des notions, n'ont pas montré de progrès significatifs d'une activité à l'autre. De plus, de nombreuses disputes ont émergé lors des sessions de travail en équipe, ce qui a entravé l'atteinte des objectifs pédagogiques.

Les élèves ont également rempli un questionnaire d'autoévaluation concernant le travail en équipe, et ont eu l'occasion de partager leurs points de vue sur le projet.

5. Conclusion

En conclusion, je pense qu'un projet de cette nature est relativement difficile à réaliser dans un délai de trois semaines, surtout avec le programme dense à couvrir en 5e année. L'instauration de pratiques coopératives demande plus de temps pour que les élèves s’adaptent, surtout lorsqu'il s'agit de développer des compétences sociales et de travail en équipe. Cependant, malgré les obstacles rencontrés, ce projet a permis de mieux comprendre les besoins de ma classe et d’identifier des pistes d'amélioration pour les futures interventions pédagogiques.

Cohorte