Le projet d’intervention en contexte que j’ai réalisé avec les élèves de ma classe de stage avait pour objectif de susciter la motivation des élèves à l’intérieur d’une tâche d’écriture et de développer chez eux leur habileté à lire de manière fluide. J’avais effectivement remarqué que bon nombre d’élèves étaient très peu motivés lorsque venait le temps d’écrire des textes. En effet, les thèmes exploités n’intéressaient pas tous les élèves; les élèves les moins intéressés se montraient alors peu enclins à effectuer les tâches demandées. En contrepartie, lorsque la possibilité d’écrire des récits sans contrainte aucune était offerte aux élèves, il était fréquent que ceux-ci ne terminent pas les histoires qu’ils avaient déjà entamées. L’étape de la correction du texte, laquelle était réalisée à l’aide du code de correction, se voulait également un moment pénible pour la majorité des élèves de la classe. De plus, les enseignantes du deuxième cycle de l’école avaient ciblé la fluidité comme stratégie de lecture à développer chez les élèves pendant la première partie de l’année scolaire.

Dans le cadre de ce projet d’intervention, les élèves ont chacun composé une histoire sur le sujet de leur choix pour les élèves d’une des classes du préscolaire de l’école. Ils ont d’abord fait la correction de ce récit de manière individuelle, puis l’ont partagé avec des camarades de classe pour en faire une seconde correction. Les élèves étaient alors placés en équipes de trois et s’échangeaient leurs histoires. Chacun d’eux avait une tâche précise à réaliser. Par exemple, un élève par équipe se chargeait de vérifier les accords à l’intérieur des groupes du nom repérés dans les textes de chacun de ses partenaires de travail. Les élèves ont ensuite écrit leur histoire à l’ordinateur. Suite à cela, ils ont fait les illustrations et se sont entraînés à lire leur histoire à voix haute, avant d’être enregistrés à la tâche et avant d’aller lire leur histoire aux petits. Chacun des élèves est ressorti de ce projet avec son propre livre audio. Notre projet a pris appui, en grande partie, sur les enseignements que j’ai reçus dans le cadre de la formation CASIS-Écriture. Ainsi, j’ai cherché à motiver les élèves en leur fournissant un contexte d’écriture signifiant, en exploitant la coopération et en leur permettant de faire eux-mêmes le choix de leur sujet.

Tout au long du projet, j’ai récolté des traces de ce qu’ont fait les élèves. J’ai en ma possession des vidéos des élèves qui ont été récoltés au moment où ceux-ci en étaient à l’étape de la correction et qu’ils travaillaient en équipe à corriger les textes de leurs camarades. J’ai aussi consignées des observations et réflexions tout au long du projet sous la forme d’un journal de bord, relatant certains événements marquants s’étant produits à chacune des périodes consacrées au projet. J’ai également une photo de quelques livres dans leur forme achevée et il sera sans doute possible aussi pour moi de retourner à mon école de stage pour en emprunter quelques-uns. Les fichiers audio des histoires des élèves se retrouvent tous dans mon ordinateur.

À la lumière de tout cela, je crois avoir atteint mes objectifs initiaux. À ce sujet, j’ai remarqué que plusieurs élèves étaient très enthousiastes à l’idée d’écrire des livres pour les élèves de la maternelle. Certains avaient même rédigé un texte avant même que nous débutions la rédaction du brouillon en classe. Le fait de corriger leur texte avec l’aide de leurs pairs a rendu la tâche de correction plus agréable. Les élèves s’investissaient pour trouver des éléments à corriger dans le texte de leurs collègues. La lecture des histoires dans la classe de maternelle a aussi semblé enchanter la plupart des élèves. Les élèves se sont adressés entre eux de bons commentaires sur leurs histoires à la suite de cette activité.

Je résumerais l’ensemble du projet en utilisant les mots-clés suivants : motivation, écriture et entraide.