Mon contexte de classe
J’ai fait mon stage IV dans une classe de deuxième année composée de 19 élèves (dix filles et neuf garçons). En début d’année, lorsque nous avons instauré la routine de la lecture, les élèves y ont rapidement pris goût, ils avaient un intérêt pour cela. La problématique m’est apparue lorsque j’ai instauré une routine d’écriture d’une phrase chaque matin. Celle-ci n’a pas été bien reçue au départ et les élèves se plaignaient de ne pas aimer la faire, qu’ils n’avaient pas d’idées même si j’essayais de varier la façon de faire pour ne pas les contraindre. Certains ont fini par l’apprécier, mais ce ne sont que quelques élèves. Les autres n’y voyaient aucun intérêt et leurs phrases n’avaient souvent aucun sens, car aucun effort n’y était mis.
Un jour, un élève m’a demandé s’il pouvait écrire une histoire puisqu’il avait terminé tout son travail. Je l’ai donc laissé aller et le lundi suivant, il nous est arrivé avec une belle histoire de quelques pages qu’il souhaitait lire à la classe. C’est lorsque j’ai vu la réaction des élèves que l’idée m’est venue. Ils étaient impressionnés de voir qu’un de leur camarade avait écrit et illustré une histoire lui-même et ils ont d’autant plus apprécié de se la faire lire par lui.
Je suis donc partie de cette idée naissante en me disant que cela ne ferait pas de tort non plus que mes élèves apprennent à travailler en équipe. Je voulais donc intégrer les principes de coopération, de partage d’idée et d’acceptation de l’autre à mon projet. Je voulais qu’ils apprennent à s’ouvrir à l’autre, car bien qu’ils étaient placés en équipe de quatre depuis le début de l’année, ils n’avaient aucune méthode de travail efficace en équipe.
C’est donc pour ces raisons que j’ai décidé de proposer à mes élèves d’écrire une histoire collective où ils pourraient tous y jouer le rôle d’écrivain et d’illustrateur.
Description du projet
Tout d’abord, comme je voulais que le produit final ressemble à un véritable livre, j’ai commencé par leur faire la lecture d’un album où je présentais les principales caractéristiques de celui-ci (page couverture, quatrième de couverture, auteur, illustrateur, etc.) Puis, après la lecture du livre Paulin le lapin qui sent que ça sent les ennuis, nous avons fait une tempête d’idées sur ce que les élèves pensaient important pour que l’histoire soit bonne (voir photo).
Par la suite, j’ai pris le temps de présenter aux élèves le schéma en trois temps (début, milieu, fin) aux élèves avec des affiches (voir document) pour qu’ils puissent bien se situer dans l’histoire tout en faisant des liens avec l’histoire que nous avions lue auparavant.
Ce n’est qu’ensuite de cela que nous avons entrepris la rédaction de notre histoire. Nous avons tout d’abord choisi un personnage principal, ce qui a pris un temps fou, car les élèves avaient trop d’idée et ne s’entendaient pas quant à leur choix final. Le principe d’accepter les idées des autres s’est alors avéré très difficile dès le départ. Après la troisième période de tentative de réaction, je me suis rendu compte que ça ne fonctionnait pas très bien, les élèves n’arrivaient pas à décider, ils avaient beaucoup trop d’idée et cela occasionnait des frustrations ce qui n’était pas du tout le but de mon projet. Un élève à donc proposer qu’ils puissent se placer en équipe et faire leur propre histoire ce qui a été accepté unanimement. J’ai donc permis aux élèves de former leur équipe et ils se sont mis à la rédaction de leur histoire.
Étant donné que j’avais en quelque sorte perdu mon rôle, j’ai pris l’initiative de rencontrer toutes les équipes. J’ai décidé de retranscrire leur brouillon à l’ordinateur en les aidant à écrire leur histoire. En fait, ils me donnaient leurs idées et j’écrivais avec eux, ce qui a donné de beaux résultats, car les élèves ne cessaient de me demander à me rencontrer pour améliorer davantage leur histoire. Je me suis rendu compte que cela les motivait, ils pouvaient laisser libre cours à leur imagination et ils étaient moins contraints par l’écriture, la syntaxe et le vocabulaire à choisir.
Une fois satisfait de leur histoire, j’imprimais la version à l’ordinateur et les équipes pouvaient commencer la rédaction de leur produit final. Ils devaient d’abord séparer les phrases pour choisir le nombre de pages nécessaires et ensuite ils avaient à retranscrire leurs phrases. Une fois le texte terminé, ils avaient à illustrer chacune des pages en fonction de ce que la phrase voulait dire.
Malheureusement, étant donné le changement de direction en cours de route, toutes les histoires ont pu être terminées, mais pas le produit final qui devait être un petit livre que nous avions décidé de placer dans la bibliothèque de classe.
Je n’ai pas non plus mis d’importance à l’évaluation, car je voulais surtout créer un sentiment de fierté, qu’ils puissent voir leurs efforts récompensés par la lecture de leur histoire au reste de la classe. Toutefois, si c’était à refaire, j’intègrerais une auto-évaluation probablement du travail d’équipe ou encore sur les éléments du récit présents.
Échéancier du projet
Je vous joins le document de ma planification complète dans les pièces jointes.
Fichier attaché | Taille |
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img_0386.jpg | 1.01 Mo |
mon_pic.pdf | 85.6 Ko |
les_etapes_du_recit.pdf | 2.11 Mo |