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jan 14 2016

Bonjour à tous,
J'ai réalisé mon stage IV au préscolaire. Avant de faire un choix de PIC, j'ai attendu d'apprendre à connaître les élèves, les besoins et intérêts du groupe.


Voici les caractéristiques du groupe qui m'ont amené à faire mon choix de PIC :
- La classe était assez jeune, les élèves avaient quasiment tous nouvellement 5 ans en commençant la maternelle ;


- Lorsque les enfants entrent dans le milieu scolaire, en maternelle, ils sortent pour la plupart tout juste de la garderie. À la garderie, ils étaient habitués à faire une sieste en après-midi. Lorsqu'ils arrivent à la maternelle, les élèves doivent s'adapter à un différent rythme et à ne pas faire de sieste. Dans ma classe, les élèves étaient très fatigués en après-midi ;


- La détente ne semblait pas être un moment qu'ils appréciaient particulièrement ;


- Quelques élèves avaient de la difficulté avec la motricité fine, ils devaient faire des exercices pour délier leurs doigts ;


- Le groupe avait un intérêt marqué pour les histoires.

 

La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d’intervention :
Mon enseignante faisait déjà une détente dirigée, qui, à mon avis, était une bonne façon de faire. J’ai tout de suite adopté ce mode de fonctionnement, car j’aimais beaucoup faire de la détente un moment routinier et important dans la journée.
J’ai donc voulu expérimenter des moments de détente différents, qui permettrait aux élèves d’apprendre à relaxer, se détente et à apprécier ces moments. Il s’agissait là, en se basant sur le Programme de Formation de L’École Québécoise (Programme du Préscolaire), d’un critère sous-jacent à la compétence 1 : Agir dans différents contextes sur le plan sensoriel et moteur. Suite à mes expérimentations, mes documentations et mes recherches, j’ai pu en arriver à avoir une routine de détente optimale selon moi pour la classe.

 

Mon PIC :
Routine en après-midi, les massages sont importants dans la classe. Ils permettent à l’enfant de se ressourcer, de prendre un moment pour se calmer, de développer la motricité fine et pour créer des liens. De plus, le massage réinvestit les apprentissages en classe : chaque massage est créé en lien avec le thème, les apprentissages, les lettres, les chiffres, les techniques de dessin, le vocabulaire vu pendant la semaine en classe. Les massages sont, la plupart du temps, des histoires ou des histoires documentaires.


Les enfants sont placés deux par deux au sol en position d’écoute l’un derrière l’autre. Ils doivent se réchauffer les mains, faire les mouvements selon l’histoire racontée et remercier le masseur. Ils changent ensuite de place pour reproduire le massage à l’autre ami.


J’ai créé environ deux à trois massages par semaine à toutes les semaines. Ainsi, les enfants pouvaient expérimenter de nouveaux mouvements de massage, de nouvelles façons de délier les doigts pour les préparer à l’écriture, réinvestir de la nouvelle matière, plonger dans le monde imaginaire du thème de mon massage sans se tanner par redondance. Nous faisons donc chaque massage environ deux à trois jours avant de changer.


Les enfants aimaient beaucoup cette routine. Ils demandaient fréquemment de nouveaux massages et ils avaient même des demandes spéciales. Certains pratiquaient leur massage avec maman et papa à la maison. Les enfants semblaient beaucoup aimer. Certains parlaient même de vouloir animer un nouveau massage qu’ils avaient inventé. C’est donc à ce moment que m’est venue l’idée de créer un atelier de massage. J’ai alors fait une démarche imagée qui permettait à l’enfant de lire les étapes pour créer un massage. J’ai fait un plan de massage et des cartes de mouvements déjà appris en classe. Chaque carte était plastifiée, imagée et avait du velcro. L’enfant choisissait donc ses mouvements préférés, ils les collaient sur son plan de massage et les remettaient à son ami, qui, lui, faisait son massage et vice-versa. Les élèves qui avaient besoin de se calmer ou qui étaient fatigués pouvaient donc aller à cet atelier. L’atelier s’est avéré très populaire et les élèves s’inscrivaient tous les jours pour cet atelier.

Grâce aux massages, j’ai pu voir des élèves se délier les doigts peu à peu. J’ai vu des élèves qui, en début d’année, étaient excités et incapables de se détente qui appréciaient maintenant ces moments et les vivaient positivement et adéquatement. J’ai vu des amitiés de former grâce aux équipes de massage et surtout, je bénéficiais, après la période de massage, d’élèves calmes, reposés et prêt à démarrer de nouveaux apprentissages.

 

Les compétences du préscolaire directement lié avec mon PIC :
Compétence 1 : Agir dans différents contextes sur le plan sensoriel et moteur
L’enfant apprend à se détente, à être calme et à l’apprécier.
L’enfant délie ses doigts pour le préparer à l’écriture. Il s’agit donc d’un bon exercice de motricité fine.


Compétence 2 : Développer sa personnalité
L’enfant apprend à connaitre son corps et ses préférences. Il connait peu à peu les mouvements qu’il préfère et pourquoi. Il utilise les cartes correspondant à ses préférences et l’exprime à ses pairs.


Compétence 3 : Interagir de façon harmonieuse avec les autres
Les massages sont un moment privilégié qui développe beaucoup l’esprit positif de groupe, mais également entre deux amis. Ils vivent un beau moment et se remercie. Ils sont très fréquemment en équipe de deux. Ils ont aussi la possibilité de choisir leur ami en faisant un choix responsable pour une équipe positive.


Compétence 5 : Communiquer avec les ressources de la langue
L’enfant intègre et réinvestit le vocabulaire vu en classe grâce à la répétition des histoires dans les massages (environ 6 fois de dans la semaine le même massage à fréquence de deux fois par jour).

Documents
Fichier attaché Taille
photos_detente.pptx 4.45 Mo
Cohorte